Pièces automobiles d’occasion : de la casse à la caisse

Le par NosAvis.com
Sur le marché des pièces détachées automobiles, la France présente une double particularité.
Avec un parc automobile vieillissant (plus de 9 ans en moyenne), le marché de la réparation est en plein essor dans notre pays. Pourtant, c’est un marché de plus en plus cher : en 2018, le prix des pièces de rechange des voitures a augmenté de 4,60 %, soit plus du double de l’inflation, rendant les réparations ou l’entretien automobile de plus en plus cher. Pire, selon une étude d’Insurance Europe en 2016, il existe de curieux écarts entre les prix français et ceux rencontrés ailleurs en Europe : le pare-brise d’une Clio est 45% moins cher en Pologne, le bouclier avant de Mégane 3 est 56% moins cher au Royaume-Uni et le pare-brise de la Peugeot 208 se trouve 47% moins cher en Finlande !
Sans le moindre risque pour la sécurité, les pièces d’occasion achetées dans les casses automobiles permettent aujourd’hui faire de grosses économies en passant à la caisse : nos voitures ont plusieurs vies, et le législateur a décidé de nous en faire profiter. Découvrez donc pourquoi il ne faut surtout plus hésiter à faire appel aux casses automobiles pour vos pièces d’occasion.

Pièces d’occasion pas cher : la casse, c’est économe

On estime chaque année à environ 1,5 millions le nombre de véhicules finissant leur vie dans une casse automobile. Ces dernières années, les primes à la casse ont d'ailleurs accentué ce phénomène.
Mais il faut oublier ces images anciennes et dépassées de carcasses passant à la broyeuse, pour finir le plus souvent chez un marchand de métaux : de plus en plus, toutes ces automobiles connaissent une seconde vie, puisqu’elles vont être recyclées pour être revendues sous forme de pièces détachées d’occasion.
C’est ainsi la possibilité pour le consommateur de faire de très grosses économies, avec des tarifs en moyenne 30 à 70 % inférieurs à ceux d’une pièce neuve.
C’est très intéressant par exemple pour remplacer des optiques, un rétroviseur, des éléments de carrosserie, des éléments mécaniques non roulants…

Prenons un exemple, le phare avant droit de la voiture la plus vendue en France, la Clio IV Renault (projecteur avant droit avec moteur électrique) : en neuf, le prix public oscille le plus souvent entre 266,59 et 350,78 euros ; en casse automobile, les tarifs occasion vont de 45 à 133 euros !
Pour un simple optique de phare, vous pouvez économiser près de 300 euros !!!

Bien évidemment, les prix sont fonction du marché : sachez par exemple que 75% des sinistres matériels affectant l’aile avant gauche, il sera toujours plus difficile et donc plus cher de trouver une aile gauche dans une casse automobile.
Mais dans bien des cas, choisir ses pièces détachées dans une casse automobile est la voix de la raison pour faire de grosses économies.

Recyclage de pièces d’occasion : la casse auto, c’est écologique

Les casses automobiles ont été parmi les premiers secteurs industriels à effectuer du recyclage : elles récupéraient des véhicules hors d’usage, car trop âgé ou accidentés, pour redonner une seconde vie aux éléments moteurs ou aux parties de la carrosserie encore en bon état.
Les casses automobiles ont été en quelque sorte les précurseurs d’un comportement responsable, qui tend aujourd’hui à se généraliser à de nombreuses activités.
L’époque des terrains vagues où s’amoncelaient des montagnes de carcasses rouillées est belle et bien terminée : chaque casse automobile a aujourd’hui un agrément et s’engage dans une politique de recyclage et de développement durable. Tous les polluants type huile de moteur, liquide de frein ou carburants, sont traités et évacués conformément aux législations en vigueur. Les métaux, les plastiques et le verre sont de la même façon parfaitement valorisés, dans le respect des règles environnementales.

On ne parle d’ailleurs plus de casse, mais de centre de traitement de VHU (véhicule hors d’usage) : plus qu’un changement sémantique, c’est un changement de politique et de comportement. S’inscrivant dans une vraie politique de développement durable, chacune de ces casses automobiles est désormais partie intégrante du cycle de vie d’une voiture : le maximum d’éléments est recyclé et proposé à la vente pour un usage en occasion, conformément aux principes de l’économie circulaire.

Acheter ses pièces d’occasion dans une casse automobile devient donc un geste citoyen et responsable.

C’est quoi les PIEC des casses ? C’est fiable et sécurisé

Les PIEC se définissent comme les pièces issues de l’économie circulaire : elles proviennent le plus souvent d’une casse automobile appelé encore centre de traitement VHU, agréé par le préfet.
Les PIEC comprennent aussi les pièces obtenues auprès des équipementiers après reconditionnement, lors d’un échange standard. Dans ce dernier cas, ces pièces en échange standard doivent répondre aux mêmes exigences que les pièces neuves, en termes de qualité, de durabilité et de sécurité.

Pour rassurer le consommateur quant à leur fiabilité, le législateur a défini tout un processus pour garantir la sécurité de ces pièces d’occasion automobiles : le vendeur leur applique fréquemment une garantie commerciale, et toutes bénéficient sauf exception d’une garantie légale de conformité, dont la durée est de 2 ans.
Dans cette optique, le législateur a défini un certain nombre de pièces « sures », pour lesquelles tout réparateur a obligation de faire à son client une proposition en pièces d’occasion.
Dans les autres cas, l’utilisation de PIEC reste possible, mais ce n’est pas une obligation légale : le client peut les choisir, mais sous sa responsabilité.

Sont notamment exclus de ces cas obligatoires tous les éléments soumis à une usure mécanique importante et non démontables, tels les éléments de direction, les éléments de freinages (disques, plaquettes de frein) ou les éléments de liaison au sol (amortisseurs, pneumatiques…).

L’idée du législateur est de recycler au maximum, mais évidemment sans prendre le moindre risque pour les automobilistes et leurs passagers. L’acheteur bénéficie d’une garantie, qui va le plus possible se rapprocher d’un produit neuf. Bien évidemment, le choix est non seulement fonction de la pièce à changer, mais aussi de l’usage qui en sera fait : le raisonnement n’est pas le même pour un gros rouleur, chez lequel les pièces seront soumises à de fortes contraintes mécaniques, ou pour un rouleur occasionnel.

Pour toutes les pièces sans gros phénomène d’usure, et notamment les éléments de carrosserie, l’achat de pièces occasion en casse auto est la solution à privilégier.
Il en est de même pour des pièces mécaniques à usure moyenne, dès lors qu’on n’est pas un gros rouleur.
En achetant en casse auto, vous conciliez économies et sécurité.

Les PIEC des casses automobiles, c’est une obligation légale

Depuis 2017, l’article L 121-117 du Code de la Consommation oblige tout professionnel de l’entretien et de la réparation automobile à proposer à son client l’utilisation de PIEC en remplacement éventuel de pièces neuves.
C’est simplement une proposition, c’est au client de décider s’il choisit ou pas les pièces d’occasion.

L’arrêté du 12 octobre 2018, en vigueur depuis avril 2019, précise les pièces visées par cette obligation légale : pour les éléments de carrosserie démontables, les optiques, les garnissages intérieurs, la sellerie, les vitrages non collés ou certaines pièces mécaniques et électroniques, le professionnel a ainsi l’obligation de faire deux devis, l’un avec les pièces neuves, l’autre avec des pièces d’occasion PIEC.
Dans tous les cas, seul le client décide, sachant que la différence de prix est souvent impressionnante.

Dans les autres cas, le garagiste n’est pas tenu à cette obligation, mais le client soucieux de son portefeuille et de la planète a parfaitement le droit d’en faire la demande. Par souci de transparence, le garagiste doit également préciser leur provenance, soit un centre VHU (casse automobile agréée), soit une remise en état ou en conformité avec les normes en vigueur. Le délai de disponibilité doit aussi être indiqué. Sachez enfin que le garagiste peut refuser la mise en place d’une pièce de réemploi, s’il estime que celle-ci comporte, selon la loi, un risque important pour l’environnement, la santé publique ou la sécurité routière. Mais si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez bien évidemment changer de garage !
Désormais, l'achat de pièces d'occasion en casse automobile est parfaitement encadré par la loi, ce qui protège totalement le consommateur automobiliste.

À une époque où les préoccupations écologiques sont dans toutes les têtes, et où l’on devient conscient que les ressources de la terre ne sont pas inépuisables, les casses automobiles prennent un rôle essentiel et grandissant pour redonner une deuxième vie à nos voitures : pour le consommateur, les PIEC sont ainsi une source d’économies énormes, avec un gage de fiabilité, le tout dans une démarche éco-responsable.

Pourquoi s’en priver ? Une casse, ça casse les prix et ça répare vos voitures !
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